La semaine de 4 jours
Depuis quelque temps, un nouveau phénomène fait son apparition. Il est vrai que depuis la crise sanitaire, certaines entreprises revoient leur manière de travailler. Après le home office, c’est la semaine de 4 jours qui suscite désormais l’intérêt des dirigeants et des salariés. Pour preuve, cette nouvelle organisation a déjà été mise en place dans différents pays tels que la Nouvelle Zélande, la Suède, le Japon ou la Belgique.
Mais alors, en quoi consiste la semaine de 4 jours ?
Ce nouveau concept s’organise de différentes façons. Il se traduit soit par une baisse du nombre d’heures de travail hebdomadaire (passer de 39 heures à 32 heures par exemple), soit par un maintien du nombre d’heures hebdomadaires mais en la concentrant sur 4 jours au lieu de 5 comme c’est le cas aujourd’hui. L’objectif serait de faire bénéficier les salariés de 3 jours de repos sans pour autant effectuer une baisse de leur rémunération. C’est toute la notion du “travailler moins mais mieux”.
Quels en seraient les bénéfices ?
Au-delà de la réduction du nombre de jours de travail, la semaine de 4 jours révèle de nombreux avantages.
Pour les salariés, cet aménagement est une véritable aubaine, elle leur permettrait de trouver un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, leur donnant plus de temps pour eux et pour leurs loisirs. De plus, cette disponibilité mentale améliorerait la productivité des équipes et développerait davantage leur motivation et leur concentration. Un salarié reposé est un salarié plus libre et plus impliqué dans son travail. C’est une construction qui favorise également l’investissement et la créativité puisque le but est de réévaluer ses priorités pour proposer davantage de nouveautés.
D’autre part, pour l’entreprise ce concept permet de réduire considérablement le taux d’absentéisme ou même le taux de chômage. La productivité étant maximisée, elle joue sur l’augmentation du chiffre d’affaires de la société et implique un meilleur partage des tâches entre les salariés, synonyme d’efficacité.
Et quels seraient les inconvénients d’une semaine réduite ?
Travailler un jour de moins, est également un risque car cela peut ne pas correspondre à tous les salariés. Opter pour un nouveau système peut parfois s’avérer déstabilisant pour les collaborateurs. Cela permet de réduire les déplacements mais implique aussi de mettre en place une meilleure organisation. Le but est de s’adapter aux nouvelles conditions de travail de manière à pouvoir traiter toutes les tâches prévues. Il ne faut surtout pas se retrouver avec une charge de travail trop importante et risquer d’être encore plus soumis au stress et à la pression. Ce concept n’est pas forcément en adéquation avec tous les corps de métier, il est donc indispensable de bien prendre en compte tous les aspects afin d’en tirer des profits.
Enfin, la structure organisationnelle de l’entreprise sera potentiellement à repenser, ce qui peut donc refroidir les sociétés et leurs dirigeants, craignant un redéploiement trop important. Les salariés pourraient aussi profiter de ce nouveau système pour réduire volontairement leur productivité, se laisser aller tout en gardant un salaire identique. Il sera donc important pour l’entreprise d’être très vigilante lors de l’installation de ce concept et veiller à contrôler la performance des salariés pour éviter tout abus ou exagération de ces nouveaux avantages.
La semaine de 4 jours est attendue par de nombreux salariés, envieux des autres pays. Mais, bien que cette méthode de travail fasse certains adeptes, elle n’en reste pas moins encore très discutée dans les entreprises françaises.